Comme l’a souligné Mme Guigou, ce que vous avez d’ailleurs confirmé, monsieur le ministre, chacun a conscience que la question de la perméabilité de nos frontières et de l’efficacité des contrôles est inéluctable. Je ne vais pas rappeler les drames que nous avons connus ces dernières semaines à Lampedusa, Laurent Fabius a lui-même appelé à instaurer un meilleur contrôle aux frontières des pays européens.
Lors du sommet des 24 et 25 octobre dernier, les dirigeants européens n’ont fait qu’une simple déclaration pour annoncer leur intention de renforcer les moyens de FRONTEX, l’agence chargée de gérer la coopération aux frontières extérieures de l’Union, alors qu’il y a à mon avis urgence. Cette annonce est d’ailleurs pour le moins incohérente puisque, en février dernier, le budget de FRONTEX subissait des restrictions budgétaires. Cette diminution du budget de la sécurité intérieure était, soit dit en passant, d’autant plus inacceptable que les dépenses administratives, de leur côté, progressent !
De toute évidence, nous sommes en droit de demander aux instances européennes un contrôle efficace contre l’immigration clandestine étant donné l’importance de la contribution française au budget européen. Ma question est donc double : comment le Gouvernement entend-il agir auprès des institutions européennes pour renforcer les moyens alloués à Frontex ? Pouvez-vous nous assurer que le renforcement du budget de Frontex ne se fera pas en contrepartie d’une nouvelle hausse de la contribution française ?