Pour sa défense, l’entourage de M. Hollande fait valoir qu’il aurait agi dans le cadre de réquisitions judiciaires. Mais, si un juge d’instruction souhaitait obtenir de tels documents, il aurait fallu qu’il s’adresse d’abord à l’ancien chef de l’État. À défaut d’accord, il serait intervenu lui-même et en mandatant la police judiciaire.
Comment imaginer que ce soient les proches collaborateurs de François Hollande qui aillent eux-mêmes plonger leurs mains dans les cartons d’archives de M. Guéant et non pas des magistrats ou des fonctionnaires de police ? Personne ne veut croire, monsieur le Premier ministre, qu’il existe dans notre pays, au plus haut sommet de l’État, quelque cabinet noir alimentant ou manipulant la justice pour régler des comptes politiques. Il s’agit aussi des valeurs de la