Monsieur le ministre, madame la présidente, mes chers collègues, nous n’éviterons pas dans l’hémicycle la répétition du débat un peu vif que nous avons eu en commission élargie. Ce débat opposait d’une part le Gouvernement et sa majorité, qui considèrent que nous pouvons maintenir notre excellence militaire à condition que la trajectoire de la LPM soit strictement exécutée, d’autre part l’opposition, pour qui il existe un risque – quand ce n’est pas une certitude – de déclassement. Au-delà de cette opposition attendue dans un débat démocratique, je voudrais souligner deux points d’accord d’où pourraient découler deux propositions sur lesquelles j’aimerais entendre votre avis, monsieur le ministre.
Premier point d’accord : pour nous tous, la défense est un domaine où l’excellence de la France n’est pas discutée. Cette réalité qui nous rassemble doit impliquer, dans notre manière d’aborder le sujet, une certaine exigence de qualité et d’écoute, indispensable au cours de cette discussion comme de celle à venir sur la loi de programmation militaire. Second point d’accord : nous avons bien vu, au cours de la commission élargie, l’enjeu très important que représente le bouclage de la fin d’année 2013. Nous sommes tous conscients du fait que ce bouclage conditionne l’entrée dans la LPM et, partant, la crédibilité de sa trajectoire.