Le ministre a défendu avec ténacité son budget et su obtenir de bons arbitrages, pour la première année de la loi de programmation militaire. Nous l’avons soutenu. Vous le savez comme moi, il y a continuité de l’État : des engagements pris il y a dix ou trente ans se concrétisent aujourd’hui. Que le pouvoir ait été tenu par la droite ou la gauche, personne n’y a fait défaut.
Il n’y a donc pas de déclassement stratégique ; en revanche, il y a un héritage. Je ne voulais pas en parler, mais les attaques sont telles que je vais m’y atteler. Quel est l’héritage de la loi de programmation militaire précédente ? Les effets de la RGPP d’abord, 54 000 suppressions d’emploi et 16 000 externalisations, les bases de défense ensuite, Louvois et Balard, enfin, l’absence de drones.
Les suppressions d’emploi sont un sujet à part entière. À l’époque, personne ne pouvait expliquer le chiffre de 54 000 – certains parlaient de 44 000 – ; il semblerait simplement que le ministre en ait décidé ainsi.