Le ministère a payé très cher pour faire partir ces 40 000 personnes, sans réellement cibler les postes. Il s’est efforcé de redistribuer des économies, de fait inexistantes, ce qui a alourdi encore le coût de la réforme.
Les externalisations devaient permettre de faire des économies ; elles sont un gouffre financier. Prenons l’exemple de la flotte des véhicules de la gamme commerciale : l’externalisation a entraîné une diminution du parc et creusé le déficit. Faute de renouvellement du marché, il a fallu racheter l’ensemble du parc aux loueurs, après avoir cédé le précédent aux domaines.
M. Grouard a évoqué les BdD, sujet sur lequel le ministre s’est exprimé devant la commission. Pour être régulièrement sur le terrain, nous constatons leur état et le sous-dimensionnement de leur budget.
Louvois, c’est la cerise sur le gâteau ! On a d’abord supprimé les emplois civils – 700 environ – avant de demander à l’armée de terre de les remplacer par le personnel militaire. Une réussite, sur laquelle la commission s’est particulièrement attardée…
Je terminerai par Balard, un projet de plus de 4 milliards d’euros, un loyer annuel supérieur au budget d’activité de l’armée de terre et une clause de rupture qui implique que l’État verse 700 millions d’euros à Bouygues s’il dénonce le contrat.