Intervention de Francis Hillmeyer

Séance en hémicycle du 30 octobre 2013 à 15h00
Loi de finances pour 2014 — Défense

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrancis Hillmeyer :

Nous ne pouvons cependant faire l’économie d’une réflexion de fond sur les objectifs de notre politique de défense. Ce budget traduit le maintien des ambitions stratégiques de notre pays, alors que les moyens financiers ne suivent pas.

Ce sont 2,2 milliards d’euros supplémentaires qu’il aurait fallu consacrer annuellement à notre armée pour prendre en compte les évolutions spontanées de la défense.

La défense contribue déjà de manière significative à l’effort de redressement de notre pays, mais ne peut être une variable d’ajustement budgétaire.

Pour mémoire la part du PIB consacrée à la défense était de 3,42 % en 1990, de près de 3 % en 1995, puis de 2,67 % en 2009 pour se réduire progressivement à 1,5 %. C’est la plus grosse ponction financière de l’État, sans pour autant désendetter le pays !

Faudra-t-il un événement dramatique pour que le Gouvernement se rende compte que ce ministère doit être considéré comme prioritaire ? Mais il sera peut-être trop tard !

Le retour d’OPEX, s’il est glorieux pour nos soldats, l’est moins pour notre matériel. Pas moins de 1400 véhicules sont à remettre en état mais le budget prévoit un étalement sur cinq années, à raison de 120 millions d’euros par an. Ce n’est pas raisonnable et nous allons retrouver une situation déjà connue, où l’on démonte des véhicules pour permettre à d’autres de fonctionner.

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