Je vais poursuivre l’explication que j’ai commencée lors ma précédente réponse en vous disant, monsieur le député, qu’à la fin de l’exercice de la loi de programmation militaire, la France, avec 187 000 militaires et 55 000 civils, sera le premier pays d’Europe sur le plan militaire, y compris en termes d’effectifs. En effet, à la même époque, on comptera 185 000 militaires allemands et 160 000 militaires britanniques – et, en ce qui concerne la France, je ne compte même pas les effectifs de la gendarmerie.
Pour ce qui est des ressources exceptionnelles, j’ai déjà dit à plusieurs reprises que les inquiétudes exprimées au sujet de l’année 2013 se sont révélées infondées, tout comme le seront les inquiétudes pour 2014, comme chacun peut d’ores et déjà le constater au vu de ce budget. Je suis convaincu que le budget de la défense se maintiendra et que l’enveloppe budgétaire de la loi de programmation militaire que vous aurez à examiner prochainement nous permettra d’honorer les engagements pris.
Par ailleurs, quand vous vous interrogez sur la capacité de nos forces à assumer telle ou telle mission, je crois que vous faites preuve d’imagination, et que vous êtes un peu négatif ! En fait, avec 66 000 militaires de l’armée de terre projetables en 2019, nous avons de quoi faire ! J’ajoute que le projet de loi de programmation militaire prévoit la capacité de mener, dans le cadre d’une gestion rapide de crise, trois opérations simultanées sur des théâtres extérieurs différents, par la mise en oeuvre d’un contrat opérationnel validé par le chef d’état-major de l’armée de terre, de la marine ou de l’armée de l’air. Je ne partage donc absolument pas votre pessimisme et votre vision négative du budget de la défense, monsieur le député.