Intervention de Jean-Yves le Drian

Séance en hémicycle du 30 octobre 2013 à 15h00
Loi de finances pour 2014 — Défense

Jean-Yves le Drian, ministre de la défense :

Vous avez en fait une vision erronée des choses, monsieur le député. Comment sanctuarise-t-on un budget de la défense ? Tout simplement en indiquant le montant que l’on estime correspondre à des besoins capacitaires et opérationnels. La question est celle de savoir, non pas si l’on prévoit plus ou moins de postes, mais si l’on dispose d’une masse financière suffisante pour remplir les missions que le Président de la République a souhaité assigner à la défense nationale. J’estime qu’avec un montant de 190 milliards d’euros sur la période de la loi de programmation militaire, nous sommes en mesure de répondre au contrat opérationnel conclu avec nos armées.

À partir de ce montant, nous déclinons nos besoins : d’une part, ceux qui étaient engagés, d’autre part, ceux qui étaient insuffisamment gagés ou avaient été sous-estimés – je pense en particulier à la préparation opérationnelle, qui a souvent servi de variable d’ajustement au sein du budget des armées, mais aussi à la nécessité de renforcer les commandes industrielles, qui implique de prévoir l’avenir en réservant des crédits pour la recherche et l’innovation. En plus de tout cela, il faut évidemment acheter des MRTT et des drones, et ce n’est qu’une fois toutes ces opérations effectuées que l’on se trouve placé face à la nécessité de procéder à une déflation d’effectifs. Ladite déflation n’a d’ailleurs pas à être comparée aux mesures prises au sujet des contrats d’avenir ou des emplois de l’éducation nationale : elle n’a vocation à être appréciée qu’au regard des missions que nous assignons à notre défense et de sa capacité à répondre aux trois missions fondamentales que sont la dissuasion, la capacité de projection et la protection du territoire – trois missions auxquelles ce budget et la loi de programmation militaire répondent parfaitement.

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