La différence par rapport à l’année dernière, c’est qu’il y a quelques mois, en Syrie, l’arme de destruction massive du pauvre a été utilisée, et nous nous y sommes opposés. Je ne reviens pas sur le débat à ce sujet, mais l’objectif était bien que les stocks soient détruits et que l’on n’ait pas demain accès à de telles armes. Pour porter la voix de la sécurité du monde, il faut avoir des arguments, l’un des principaux étant l’équilibre sur lequel est fondé le concept de dissuasion à laquelle participe la France. Je ne dirai pas que c’est ce qui lui permet de parler aujourd’hui au monde, mais elle peut s’asseoir autour de la table avec quelques autres pays, non pas pour être ici ou là le gendarme mais pour peser sur la sécurité collective d’un monde aujourd’hui soumis à de multiples attaques. Je considère que le concept de la dissuasion, porté par la France et par d’autres pays, assure une protection sur laquelle, certes, il convient de s’interroger régulièrement, mais vis-à-vis de laquelle notre cohésion ne doit pas faire défaut.