On ne peut pas soutenir, monsieur le ministre, que l'ICF faisait bénéficier d'un effet d'aubaine les entreprises de onze, quinze ou vingt salariés, et sa suppression contrariera le développement de l'apprentissage.
S'agissant de l'insertion des jeunes dans l'emploi, je voudrais vous faire part d'une indication qui m'a été donnée cette semaine par la directrice de l'école de la deuxième chance d'Épinal : elle m'a affirmé que son école se vidait, les jeunes préférant la « garantie jeune ».
L'inspection générale des affaires sociales recommande le maintien des plans locaux pour l'insertion et l'emploi (PLIE), mais aussi celui des maisons de l'emploi et leur intégration dans un service public de l'emploi rénové car leur contribution se révèle essentielle. La baisse massive des crédits alloués à ces maisons me paraît donc totalement inopportune.
Envisagez-vous la possibilité d'étendre les contrats de professionnalisation aux collectivités publiques et à leurs établissements publics administratifs ? La fonction publique ne peut y recourir faute de participer au financement de la formation professionnelle, mais certaines collectivités locales pourraient être intéressées par ces contrats du fait des difficultés auxquelles elles se heurtent pour recruter des agents de catégories A et B ; elles sont également sollicitées pour recruter des jeunes bacheliers ou des diplômés de l'enseignement supérieur qui pourraient ainsi compléter leur formation initiale pour mieux se préparer aux concours administratifs. À défaut de la participation requise au financement de la formation professionnelle privée, l'employeur public assurerait seul la charge financière du recrutement, sans autre soutien financier que l'aide forfaitaire à l'embauche versée par Pôle Emploi.