Le renforcement de Pôle Emploi, la consolidation des contrats aidés et le financement des emplois d'avenir proposés dans ce très bon budget doivent permettre de contenir, puis de faire reculer le chômage. Le contraste avec la politique de vos prédécesseurs est frappant : la création des maisons de l'emploi, l'une des rares mesures adoptées à l'époque, avait été annihilée par celle de Pôle Emploi, l'une dénaturant l'autre et créant un doublon. L'IGAS comme la mission d'information parlementaire à laquelle j'appartenais et dont la rapporteure était Mme Monique Iborra, s'interrogent sur l'avenir de ces structures. L'évaluation du service qu'elles rendent n'est pas évidente car leur réseau n'est pas coordonné nationalement, et les données disponibles sont partielles et peu fiables. Un véritable suivi et une évaluation de chaque maison de l'emploi sont nécessaires – ils pourraient être confiés aux directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (DIRECCTE). J'ai constaté sur le terrain que les prestations étaient disparates d'un territoire à l'autre, que leur champ d'action correspondait peu aux bassins d'emplois, et que leurs dépenses de fonctionnement étaient élevées. Leurs missions mériteraient d'être recentrées et leurs modalités de financement révisées, peut-être par l'intermédiaire d'appels à projet.
Cependant, alors que, selon le rapport de l'IGAS, elles sont financées à 59 % par l'État, l'importante contraction des crédits qui leur sont consacrés dans le PLF pour 2014 inquiète les élus locaux. Monsieur le ministre, comment voyez-vous l'avenir de ces structures dans le cadre d'une réorganisation globale du service de l'emploi au niveau territorial ?