De façon globale, le budget qui nous est proposé est en progression et traduit clairement la priorité donnée par le Gouvernement et la majorité à la lutte contre le chômage.
Je constate néanmoins une diminution du nombre de postes accordés à l'administration du travail. Cette évolution est expliquée par la mutualisation des fonctions supports – qu'il faut tout de même maintenir à un certain niveau –, et par une réorganisation de l'inspection du travail. Cette dernière conservera-t-elle les moyens permettant de garantir l'indépendance qui la caractérise ? Monsieur le ministre, pouvez-vous nous assurer que la nécessaire rationalisation des moyens ne se fera pas au détriment de la présence d'une administration dont les missions sont renforcées par la récente loi de sécurisation de l'emploi ?
Les crédits du programme 111 diminuent de façon assez notable par rapport à 2013 : de 77 à 71 millions d'euros. Si les explications fournies par le rapporteur spécial sont parfaitement convaincantes, je souhaite toutefois appeler votre attention, monsieur le ministre, sur la portée symbolique de la baisse de 1,43 million d'euros des montants consacrés à l'action « Santé et sécurité au travail ». J'estime que, sur un sujet aussi vital, il ne faudrait jamais enregistrer aucun recul, aussi faible que soit la somme concernée au regard de votre budget global.