Je salue l'effort consenti par le Gouvernement concernant le budget de cette mission, en hausse de 0,9 %, qui témoigne, après le projet de loi ALUR, de ses priorités dans un contexte pourtant très difficile.
Ma première question porte sur le gel des aides personnelles au logement, dans une période où les impayés augmentent pourtant beaucoup – selon l'USH, ils seraient passés dans le parc social de 5,4 à 6,7 % entre fin 2008 et fin 2010 et, dans le parc privé, l'UNPI constate une forte augmentation de l'ordre de 30 000 dossiers par an. Ne craignez-vous pas que le taux d'effort accru ne fragilise les ménages, d'autant que 76 % des bénéficiaires des aides personnelles au logement ont un revenu inférieur au SMIC et sont souvent en situation de précarité ?
Vous avez déjà donné des éléments d'information sur les actions concernées par la baisse du programme 135 et son impact sur les zones rurales.
Autre question : les 130 millions d'euros destinés à pallier la forte diminution – 50 millions – des crédits de paiement des aides à la pierre sont-ils pérenne ?
Enfin, en dépit des efforts importants qui lui sont consacrés, le parc d'hébergement d'urgence est vite saturé, en raison notamment de l'afflux de personnes migrantes, qui n'ont d'autre moyen d'entrer en France que de demander l'asile politique.