Intervention de François Lépine

Réunion du 22 octobre 2013 à 17h15
Commission des affaires européennes

François Lépine, vice-président délégué du Comité pour la Transalpine :

Je suis le vice-président du Comité pour la Transalpine, que préside M. Franck Riboud, par ailleurs président de Danone. Nous représentons l'ensemble des collectivités locales et des entreprises de Rhône-Alpes et au-delà qui souhaitent voir la ligne transalpine devenir réalité car nous la considérons comme une opportunité évidente. L'année dernière, le Président de la République, en accord avec M. Mario Monti, Président du Conseil italien, a souhaité que l'Europe adopte une politique de croissance. Il a obtenu un résultat très positif puisque, comme cela a été rappelé, 26 milliards sont prévus dans le budget européen pour les projets de réseaux transeuropéens de transport et qu'un co-financement de 16 milliards est sur la table, M. Siim Kallas ayant confirmé qu'il se ferait à hauteur de 40 % du coût des infrastructures considérées.

Le projet est nécessaire. Il est nécessaire sur le plan économique, et je ne m'appesantirai pas sur l'intérêt d'une liaison ferroviaire entre les grands pôles économiques européens depuis l'Espagne jusqu'à l'Italie du Nord et au-delà. Il est nécessaire parce que les trois passages routiers et le tunnel de base actuel font obstacle à la compétitivité des entreprises françaises et italiennes : le tunnel de base en raison de ses caractéristiques, les tunnels routiers à cause du coût des péages. Il en résulte que le trafic tend à s'évaporer vers le Nord ; si cette situation persistait, elle serait très dommageable pour les économies rhônalpine et italienne. Le nouveau tunnel est aussi un facteur de croissance, et de 6 000 à 10 000 emplois sont directement concernés par la réalisation de cet ouvrage.

Enfin, le chantier est prêt, après que quelque 850 millions d'euros de travaux de reconnaissance ont été conduits, financés à 50 % par l'Union européenne. Il est prêt techniquement, puisqu'il suffit de terminer quelques études pour que la France et l'Italie soient en mesure de répondre, au début de l'année prochaine, à l'appel à projets de l'Union européenne. Il est prêt politiquement, puisque les conditions posées par le Président de la République française et par M. Mario Monti ont été remplies ; il s'agit maintenant de concrétiser la naissance du promoteur public et de désigner ceux qui réaliseront les études financières permettant de répondre aux questions posées par l'Union européenne. Il est prêt sur le plan européen, puisqu'il est en tête de liste des grands travaux annoncés, avec les montants indiqués. Enfin, il s'agit d'un sujet d'importance vitale en matière environnementale puisque 80 % du trafic entre France et Italie se fait par la route en raison de la médiocrité des caractéristiques physiques du tunnel ferroviaire. Il faut aller de l'avant, et tels sont les arguments qu'il nous semble nécessaire de formuler lors du sommet franco-italien qui aura lieu le 20 novembre à Rome.

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