Je me félicite de la tenue de ce débat. Je salue la décision prise par la France de s'engager résolument dans ce projet, et du soutien de l'Union européenne. On ne peut parler des coûts sans parler des bénéfices, multiples, qui en résulteront. En premier lieu, bénéfice pour l'économie européenne puisque l'amélioration des réseaux de transport transeuropéens est l'une des clés du redressement de notre compétitivité – et j'espère que le canal Seine-Nord, qui permettra également de créer des emplois et de dynamiser les liaisons économiques, verra aussi le jour. Bénéfice, aussi, pour l'environnement, puisque le transport du fret par le rail, alternative à la route, permettra de réduire le taux de pollution ; bénéfice encore pour les échanges transfrontaliers et l'intégration du marché de l'emploi, Lyon n'étant plus qu'à deux heures de Turin.
Deux questions demeurent. L'expérience de Thalys et de l'Eurostar montre que la privatisation totale peut avoir un impact négatif sur le prix du transport ; quelle structure gérera le transport des passagers ? Par ailleurs, étant donné d'une part la directive relative au détachement des travailleurs, d'autre part l'absence de salaire minimum en Italie, quelle garantie avons-nous, madame Houtman, que les emplois qui seront créés seront des emplois de qualité et non des emplois au rabais comme cela se produit dans d'autres filières ?