Intervention de Paul Molac

Réunion du 22 octobre 2013 à 17h15
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Molac :

Je m'interroge sur certains grands projets dont on nous vante les mérites sans que l'on en perçoive les bienfaits économiques. Il existe donc en France une ligne similaire à celle du Saint-Gothard mais qui n'est utilisée qu'à 15 ou 20 pour cent de sa capacité ; pourquoi cela ? En général, quand on décide d'investir, c'est que l'ouvrage existant est saturé ; outre que c'est très loin d'être le cas pour le tunnel en question, le nombre de camions qui l'empruntent a diminué ces dernières années. Les voies ferrées dont l'utilisation va croissant en Europe sont plutôt orientées Nord-Sud, et les voies de communication entre la France et l'Italie ne sont pas plus utilisées aujourd'hui qu'elles ne l'étaient dans les années 1970. On s'apprête pourtant à un investissement de 26 milliards d'euros qui sera garanti par l'État ; puis, comme cela a été le cas pour le tunnel sous la Manche, la société chargée d'exploiter la ligne sera très probablement incapable de rembourser les emprunts, et l'on apurera la dette par le budget de l'État. Autant dire que cet investissement considérable et dont la justification n'est pas flagrante va grever un peu plus les finances publiques. Enfin, puis-je avoir confirmation que le temps du trajet entre Paris et Milan sera réduit à 4 heures au lieu des 7 heures actuelles ?

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