Intervention de François Lépine

Réunion du 22 octobre 2013 à 17h15
Commission des affaires européennes

François Lépine, vice-président délégué du Comité pour la Transalpine :

Il est inscrit dans la Constitution fédérale helvétique que « le trafic de marchandises à travers la Suisse sur les axes alpins s'effectue par rail ». Je ne pense pas que nous soyons prêts à pareille option politique, mais tous les maires savent que pour inciter à l'usage d'un parking on peut pratiquer une politique modulée d'interdiction du stationnement. L'annexe 3 de l'accord décrit les mesures de report modal de ce type, qui vont de pair avec l'ambitieuse réalisation de l'ouvrage.

La construction du tunnel ferroviaire associe trois partenaires : l'Union européenne, la France et l'Italie. La réalisation des accès rassemblera de multiples partenaires locaux et bien des discussions sont encore à venir pour en définir les enjeux techniques et financiers. Mais, sans même que les itinéraires d'accès soient terminés, le tunnel de base présente en soi une rentabilité évidente tant pour le transport de fret, puisqu'il « efface » les hauteurs, que pour le transport des passagers, en raccourcissant de beaucoup le temps des trajets Paris-Milan, Lyon-Turin et Lyon-Milan. Ainsi le seul axe ferroviaire Est-Ouest entre l'Espagne et la Slovénie permettra-t-il déjà de donner un regain de vitalité aux pays du Sud de l'Europe et de compétitivité aux entreprises. Cela justifie l'investissement – dont je répète que, sous réserve de certification, il est limité aux 8,5 milliards d'euros annoncés. Il est donc nécessaire que les deux États répondent positivement à l'appel à projets que l'Union européenne lancera début 2014.

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