Une expérimentation de transfert de la route vers le rail a lieu entre Aiton et Orbassano, et cela fonctionne, monsieur Ibanez, mais l'on ne peut malheureusement faire passer plus de camions en ce moment à cause du gabarit du tunnel et pour les raisons de sécurité déjà dites. Quand le trafic routier par le tunnel du Fréjus baisse, il ne baisse pas sur l'autoroute ferroviaire ; cela atteste du besoin pour ce mode de transport qui a fait la preuve de son utilité, notamment pour les matières dangereuses.
On ne peut que constater l'obsolescence de la ligne existante qui, à l'évidence, bien qu'ayant fait l'objet de travaux, ne répond pas aux besoins, si bien que le trafic se déporte au bénéfice des tunnels suisses. Cela doit nous faire réfléchir à ce que l'on souhaite pour les pays du Sud de l'Europe et particulièrement pour le Sud-Est français.
Pour ce qui est du coût, on parle, dans l'accord, de 8,5 milliards d'euros, dont 25 % à la charge de la France, 40 % financés par l'Union européenne et le reste par l'Italie. La difficulté tient à ce que certains intègrent dans le coût du projet des opérations que nous aurions dû faire dans tous les cas : le contournement ferroviaire de Lyon, ou encore les accès côté français, pour des raisons autres que le percement du tunnel et déjà rappelées. Restons-en au débat sur la ratification de l'accord !