Le rapport pour avis pointe la désaffection à l'égard des sciences, la progression de l'innumérisme, la persistance d'un noyau dur d'élèves en grande difficulté, et l'utilisation des sciences, notamment des mathématiques, comme outil de sélection scolaire.
J'invite mes collègues à réfléchir au fait qu'il y a un corollaire à cette situation, à savoir la désaffection, tout aussi préoccupante, à l'égard des disciplines littéraires. Ainsi, on observe au collège une désaffection à l'égard des sciences, et au lycée, une désaffection à l'égard des formations littéraires et la dévalorisation de celles-ci. On peut s'interroger lorsqu'un système scolaire échoue à former tant des bons scientifiques que des bons littéraires…
Barbara Pompili a proposé que l'on popularise les sciences à l'occasion de la réforme des rythmes scolaires et Marie-George Buffet s'est interrogée sur notre capacité à valoriser les sciences sur le temps périscolaire. De fait, il existe des associations, des centres régionaux très compétents en matière de culture scientifique. Pour autant, je ne peux pas imaginer, par principe, qu'un échec de l'institution trouve une solution hors institution. C'est à l'institution de se demander comment répondre à l'échec qu'elle constate.
Enfin, monsieur le président, madame la rapporteure pour avis, la Commissaire européenne à la culture a évoqué devant nous la question de la formation, en précisant que c'était une des préoccupations de l'Europe. J'ai alors soumis l'idée que l'on puisse prendre en compte, en miroir du socle commun de connaissances, de compétences et de culture qu'on attend de l'élève, un socle commun de connaissances, de compétences et de culture qu'on pourrait attendre de l'enseignant.