Bien sûr, j'allais vous le proposer. En termes d'emploi, on ne peut s'exonérer de la situation actuelle qui impose de partir des territoires et des bassins de vie pour déterminer les besoins d'emploi présents, avec les offres non pourvues, et à venir, avec les postes appelés à se libérer suite à des départs en retraite par exemple. Il est fondamental d'établir des cartographies de l'emploi et des besoins à venir, au plus près des entreprises et des bassins de vie. Les maisons de l'emploi répondent à cet objectif, et leur disparition nous placerait devant une grande difficulté. La réponse du ministre, autour de la GPEC territoriale, souligne le rôle des maisons de l'emploi.
Certes, comme en fait état le rapport de l'IGAS, coexistent des situations très différentes, mais pourquoi ne pas réfléchir à ce que les maisons de l'emploi qui ne fonctionnent pas puissent améliorer leur fonctionnement et leur accorder des crédits, car elles apportent un service réel aux territoires. Je ne crois pas que les missions locales ou Cap emploi aient vocation à remplir le rôle aujourd'hui joué par les maisons de l'emploi. Leur action ne se fonde pas sur un diagnostic des besoins économiques et d'emploi réalisé auprès des entreprises.
Par ailleurs, je pense que l'année 2014 ne constitue pas le bon moment pour cesser les financements, car les cahiers des charges ont été établis pour la période 2011-2014. Il me semble regrettable de mettre fin aux crédits des maisons de l'emploi au cours de la dernière année du cahier des charges. Il aurait fallu au moins les maintenir jusqu'en 2014 et mener un travail de réflexion pour 2015. Retenir une diminution cette année n'est pas judicieux.