Intervention de Bertrand Pancher

Réunion du 30 octobre 2013 à 9h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBertrand Pancher :

Merci, monsieur l'ambassadeur, de votre présence parmi nous aujourd'hui, mais aussi de nous avoir aussi bien accueillis lors de la conférence de Durban, alors que vous étiez ambassadeur de France en Afrique du Sud.

La COP 21 de 2015 est celle de la dernière chance pour l'humanité. Si j'avais une seule question à vous poser, je vous demanderais que faire sur le plan national pour que l'ensemble de la classe politique mais aussi les acteurs économiques – entreprises aussi bien que syndicats – en prennent conscience, eux qui restent obnubilés par la croissance et le pouvoir d'achat. Si nous parvenons à les mobiliser sur l'enjeu, nous trouverons des solutions.

Pour avoir assisté récemment à l'audition du ministre polonais de l'écologie par la commission Environnement, santé publique et sécurité alimentaire du Parlement européen, j'ai été frappé par sa « langue de bois ». La Pologne ne montre pas l'exemple. Tous les députés européens présents se sont inquiétés du peu d'allant avec laquelle ce pays s'empare du sujet du réchauffement climatique. Comment percevez-vous la future présidence polonaise, monsieur l'ambassadeur ?

Vous avez rappelé les objectifs que l'Union européenne s'est fixée pour la COP de Varsovie : déterminer un calendrier international, mettre en place des règles d'application du principe de responsabilité commune mais différenciée, concevoir le dispositif d'évaluation des engagements qui seront pris lors de la COP de 2015.

L'Union européenne s'est engagée plus fortement que les autres à réduire ses émissions. Pour tenir l'objectif d'une « décarbonisation » quasi-totale à l'horizon 2050, beaucoup d'experts pensent qu'il faudrait viser à l'horizon 2040 l'objectif non pas de 40 % mais de 50 % de « décarbonisation ». Qu'en pensez-vous ?

L'Allemagne a adressé un mauvais signal en demandant, sous la pression du lobby des constructeurs, que le seuil maximal de 95 grammes de CO2 par kilomètre pour les émissions des voitures neuves soit reporté de 2020 à 2024.

Vous avez dit, monsieur l'ambassadeur, percevoir des signaux positifs encourageants de la part de la Chine et des États-Unis. Pourriez-vous nous en dire davantage ? Comment les États-Unis notamment, dont l'attitude sur le changement climatique est encore plus nouvelle que celle de la Chine, pourraient-ils tirer vers le haut les résultats des prochaines conférences ?

Enfin, la France se dotera-t-elle des moyens d'être exemplaire ? Rien ne servira d'accueillir la COP de 2015 si tous nos dispositifs environnementaux sont sabordés, comme c'est actuellement le cas.

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