Intervention de Jacques Krabal

Réunion du 30 octobre 2013 à 9h30
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Krabal :

Je ne reviens pas sur les conclusions du dernier rapport du GIEC. Le pessimisme du climatologue Hervé Le Treut nous avait déjà fait froid dans le dos lorsque nous l'avions auditionné.

La COP 19 de Varsovie a un double objectif : elle doit à la fois consolider les progrès réalisés à Doha et définir les prochaines étapes, en posant les prémisses du futur accord ; elle doit notamment décider des grands équilibres de l'accord de 2015. Qu'attendez-vous précisément de cette conférence ? Il me paraîtrait dangereux de se concentrer exclusivement sur la conférence de Paris, en négligeant les conférences préalables de Varsovie et de Lima, car il serait utopique de penser pouvoir faire adopter à Paris ce qui n'aurait pas été préparé à Varsovie et à Lima. D'autant qu'aujourd'hui l'ambition n'est pas au rendez-vous dans l'Union européenne et que le contexte économique rend encore plus difficile l'adoption de règles contraignantes. Les trois conférences de Varsovie, Lima et Paris forment un triptyque ; elles doivent être considérées en tant que telles : c'est l'une des clés pour espérer y obtenir des succès.

Le groupe RRDP juge satisfaisante la position de la France exposée par les ministres Laurent Fabius et Pascal Canfin. Il nous paraît en effet pertinent de proposer un « agenda des solutions » plutôt que de laisser la négociation s'enliser sur des objectifs d'émissions, d'associer les collectivités territoriales et de faire de la lutte contre le changement climatique une perspective de sortie de crise et de développement pour tous.

Partagez-vous l'avis de Nicolas Hulot, mais aussi de Pascal Canfin, selon lequel si la conférence avait lieu aujourd'hui, elle se solderait par un échec ? Peut-on espérer que la négociation, aujourd'hui en panne, permette d'aboutir à un accord d'ici à deux ans ?

Qu'en est-il de la mobilisation de 100 milliards de dollars par an au profit des pays du Sud promise à Copenhague ? Des solutions concrètes de compensation pour les pays en développement les plus vulnérables pourront-elles être proposées à Varsovie ?

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