La Chine est l'un des plus gros émetteurs mondiaux de gaz à effet de serre. Depuis la conférence de Copenhague et les négociations de l'après-Kyoto en 2009, elle a montré des signes clairs d'engagement en matière de lutte contre le réchauffement climatique, tout en faisant preuve d'un manque d'ambition puisqu'elle a systématiquement refusé tout objectif de réduction contraignant, pour elle-même comme pour l'ensemble des pays développés. Cette attitude est très critiquée par l'Union européenne, mais aussi par les pays en développement, dont les objectifs économiques sont de moins en moins compatibles avec les siens. L'attitude chinoise est demeurée ambiguë, le pays étant confronté à deux problématiques contradictoires : d'un côté sa sécurité énergétique avec l'augmentation massive de la consommation d'énergie, liée à son développement industriel et économique, à son urbanisation massive et à l'amélioration des conditions de vie d'une partie de sa population ; de l'autre côté, les atteintes à l'environnement. Sa croissance spectaculaire a en effet entraîné de graves problèmes environnementaux : pluies acides, pollution de l'air et de l'eau, dégradation des sols, déforestation, aridité et même désertification dans le Nord du pays. Le changement climatique risque d'accentuer encore ces problèmes, ce qui entraînera à terme un sérieux problème de sécurité sanitaire ; le gouvernement chinois en est de plus en plus conscient.
En dépit de ce constat, la Chine peut-elle, selon vous, monsieur l'ambassadeur, continuer de faire preuve d'irresponsabilité ? Que peut-on attendre d'elle lors des deux prochaines conférences ?