Intervention de Louis Gallois

Séance en hémicycle du 4 novembre 2013 à 21h30
Loi de finances pour 2014 — Débat sur les investissements d'avenir

Louis Gallois, commissaire général à l’investissement :

Pour ce qui est de la politique spatiale, il est clair que le PIA ne vient qu’en complément des crédits du CNES – lequel est entièrement dédié à la politique spatiale et est entièrement budgétaire. Nous intervenons de manière subsidiaire dans ce domaine : 50 millions d’euros, en effet, ce n’est pas à la hauteur des programmes spatiaux, dont je rappelle qu’ils bénéficient, en outre, de financements européens tout à fait importants. Le financement de la politique spatiale française ne peut certainement pas se résumer aux investissements d’avenir, tant s’en faut.

S’agissant des territoires innovants, nous avons une approche territoriale, dans la mesure où nous soutenons les pôles de compétitivité. À ce titre, notre action a une dimension géographique, mais ce sont les pôles de compétitivité qui doivent présenter des projets. Les programmes structurants des pôles de compétitivité ainsi que les projets d’industrialisation des pôles de compétitivité vont davantage vers l’aval et présentent une dimension géographique. Cependant, nous n’allons pas jusqu’à participer directement au financement des CPER : ce n’est pas notre vocation même si un certain nombre d’actions que nous finançons correspondent à celles qui sont inscrites dans les CPER.

Quant aux investissements sous-marins, le seul investissement sous-marin auquel nous participons concerne les hydroliennes, pour lesquelles nous mobilisons des financements bien dimensionnés. Nous ne sommes pas engagés dans des programmes de valorisation des nodules sous-marins : c’est un programme d’une tout autre ampleur et le PIA n’y suffirait certainement pas, leur financement s’apparentant à ceux de la recherche pétrolière, c’est-à-dire des milliards, voire des dizaines de milliards d’euros.

Pour ce qui est de l’articulation entre le PIA et la commission Innovation 2030, je peux vous dire que c’est nous qui allons financer ces opérations par le biais d’appels à projets spécifiques. Quant aux trente-quatre plans de reconquête industrielle, je vous trouve un peu sévère à propos de l’automobile : le véhicule « deux litres » fait converger, me semble-t-il, divers secteurs, puisque sont concernés non seulement les moteurs, mais aussi les pneus, l’électronique ainsi que les composites. Une deuxième action portera sur le véhicule autonome, qui se gère tout seul et pour lequel le conducteur n’a plus qu’à contrôler que cette gestion s’effectue dans de bonnes conditions. Bientôt, votre voiture se rendra toute seule directement à la place de parking que vous lui aurez indiquée avec votre smartphone, et vous l’appellerez ensuite de la même manière. Mais ce n’est pas pour tout de suite. Sur l’automobile, nous sommes assez au clair sur ce que nous finançons.

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