Intervention de François Loncle

Séance en hémicycle du 5 novembre 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Assassinat de deux journalistes au mali

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Loncle :

Monsieur le président, vous avez eu, et après vous M. le Premier ministre, à la suite de l’intervention de notre collègue Jean-Louis Borloo, des paroles fortes et justes pour évoquer le sort tragique de Ghislaine Dupont et Claude Verlon. Le double assassinat de Kidal est un acte de barbarie, un assassinat du droit d’informer, un assassinat de la liberté.

Ghislaine Dupont et Claude Verlon étaient de grands professionnels, membres d’une rédaction, Radio France Internationale, qui est l’honneur de la presse française et un formidable vecteur de la présence française à l’étranger.

Monsieur le ministre des affaires étrangères, cet assassinat abominable pose des questions sur le processus de sécurisation du Nord-Mali, sur le rôle de l’armée française, dont on ne soulignera jamais assez le courage et l’exemplarité, ainsi que sur l’indispensable développement économique de la région sahélienne.

En mars 2006, mon collègue Pierre Lellouche et moi-même avons publié un rapport d’information sur la sécurité des journalistes en zones de conflit. Ce rapport préconisait notamment que l’ONU adopte une résolution sur la protection des journalistes. À l’initiative de la France, le Conseil de sécurité a en ce sens approuvé, à l’unanimité, la résolution 1738. Nous demandons que la prochaine présidence française du Conseil de sécurité veille à l’application de cette résolution.

L’essentiel, dans l’enquête en cours, c’est de mettre un terme à l’impunité dont jouissent ceux qui s’en prennent aux journalistes, ceux qui assassinent la liberté d’informer.

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