Intervention de Laurent Fabius

Séance en hémicycle du 5 novembre 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Assassinat de deux journalistes au mali

Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères :

Monsieur le député, assassiner un journaliste, c’est toujours commettre un double crime. Un crime contre les personnes, tout d’abord : Ghislaine Dupont, tuée de deux balles dans la poitrine, Claude Verlon, assassiné de trois balles en pleine tête. Ce que souhaite le Gouvernement, c’est que les auteurs soient poursuivis, rattrapés et châtiés.

Il y a aussi, bien sûr, l’aspect général. Vous avez rappelé la résolution de l’ONU ; il faut veiller à son application, en comprenant bien que le rôle des journalistes a changé. Pendant des décennies, être journaliste, dans un conflit, international ou national, c’était être protégé. Aujourd’hui, compte tenu de ce qu’est le terrorisme international et de ce qu’est la réalité médiatique, être journaliste, c’est être exposé. Il faut donc que notre action et, d’une manière générale, les résolutions des Nations unies s’adaptent à cette nouvelle réalité.

Mais quelles que soient les dispositions juridiques, il ne faut pas oublier l’essentiel : un commando a ravi deux journalistes et s’est arrêté en plein désert pour les assassiner. Pour la France, le Mali et tous les amis de la liberté, il faut à présent les rattraper et les châtier.

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