Intervention de Arnaud Montebourg

Séance en hémicycle du 5 novembre 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Société fagor

Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif :

Madame Sylviane Bulteau, ainsi que vous l’avez rappelé, Fagor compte 2 000 salariés sur le sol français, répartis principalement sur quatre sites : 360 salariés à La Roche-sur-Yon, 106 à Aizenay, 230 à Vendôme, 530 à Orléans, et d’autres encore à Rueil-Malmaison, Saint-Ouen-l’Aumône et à Lyon. C’est donc une entreprise importante pour notre économie. La maison mère affiche, en Espagne, une dette de 859 millions d’euros, autrement dit presque un milliard. La justice espagnole a donné trois mois à la maison mère pour trouver les fonds nécessaires. Et en Pologne, vous l’avez dit, la décision a déjà été prise de déposer le bilan.

À ce stade nous ne savons pas quelle sera la décision du gouvernement espagnol, ni celle des autorités basques qui sont au chevet de l’entreprise. Ce cas est difficile. J’aurai cet après-midi une conversation téléphonique avec mon homologue espagnol, ministre de l’industrie, de manière à coordonner le mieux possible nos mouvements dans ce dossier qui concerne autant la France que l’Espagne. Nous ne savons pas davantage les intentions de la direction de Fagor France. C’est la raison pour laquelle je recevrai la direction, après la réunion du comité d’entreprise qui se tiendra demain après-midi, pour recueillir ses analyses et connaître ses intentions, de manière à ce que les syndicats, les élus, la direction, les gouvernements français et espagnols puissent unir leurs efforts.

Michel Sapin et moi-même avons d’ores et déjà pris des décisions visant à faciliter les mesures de chômage partiel technique à destination des salariés qui subissent un arrêt de production et de salaire.

En tout état de cause, madame la députée, nous avons l’intention de rappeler que Fagor, qui dispose de 14 % de l’électroménager en France, a un avenir. Elle dispose d’un portefeuille de marques prestigieuses, et de brevets importants. Nous devons tout faire pour préserver l’outil industriel !

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