Intervention de Jean-Jacques Guillet

Séance en hémicycle du 5 novembre 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Assassinat de deux journalistes au mali

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Guillet :

Monsieur le Premier ministre, à l’unisson de la Nation tout entière, les députés du groupe UMP rendent hommage aux deux journalistes de Radio France internationale victimes d’un crime horrible perpétré à Kidal samedi dernier. Ghislaine Dupont et Claude Verlon étaient des professionnels reconnus, qui connaissaient particulièrement bien l’Afrique et en avaient la passion : nous le savons, et cela a été dit plusieurs fois dans cet hémicycle. Ghislaine Dupont avait travaillé pendant dix ans en République démocratique du Congo. On ne peut donc pas dire qu’ils étaient ignorants des réalités de ce continent, où les difficultés sont effectivement nombreuses.

M. le ministre des affaires étrangères a indiqué tout à l’heure les circonstances dans lesquelles ce crime a été perpétré à Kidal. Certes, ce crime a horrifié toute la nation, mais il a également ému profondément tous les Africains. N’oublions pas que Radio France internationale est écoutée par 40 millions d’auditeurs, et que c’est essentiellement en Afrique qu’elle trouve son audience, en particulier parmi les élites africaines : les chefs d’État et les ministres l’écoutent chaque jour. Ces journalistes étaient donc bien connus des Africains.

Alors, pourquoi ce crime ? Qui l’a commis ? M. le ministre des affaires étrangères a fait part il y a quelques heures de ses soupçons à l’égard des groupes djihadistes, en particulier d’AQMI. Qu’en est-il réellement ? Ce crime était très préparé, très organisé. Il visait directement la France, la presse, et les valeurs que représente Radio France internationale : la démocratie, la liberté, et la laïcité.

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