Intervention de Aurélie Filippetti

Séance en hémicycle du 5 novembre 2013 à 15h00
Questions au gouvernement — Assassinat de deux journalistes au mali

Aurélie Filippetti, ministre de la culture et de la communication :

Monsieur Jean-Jacques Guillet, je vous remercie d’avoir rendu hommage à l’ensemble des équipes de Radio France internationale, pour le travail exceptionnel qu’elles fournissent sur tous les théâtres d’opération du monde, et en particulier en Afrique.

Ghislaine Dupont et Claude Verlon étaient membres de cette belle famille qu’est RFI. Une famille qui porte haut non pas la voix de la France, mais la vision française de l’information, garante d’une information indépendante, libre et objective, quelles que soient les difficultés sur le terrain. C’étaient deux immenses professionnels, qui ne prenaient aucun risque inconsidéré. Ils sont allés à Kidal pour préparer une journée spéciale que RFI devait consacrer aux élections législatives maliennes. M. le ministre des affaires étrangères a expliqué tout à l’heure les conditions, les circonstances tragiques, terribles, de leur enlèvement. Nous pensons, évidemment, à leurs familles, que le Président de la République et moi-même avons rencontrées ce matin.

Comme vous l’avez dit, l’information doit continuer. Nos compatriotes doivent savoir que ces journalistes sont morts en héros pour les valeurs de la démocratie, qui nous rassemblent tous, dans cet hémicycle. Ils sont morts pour que continue à vivre cette haute exigence, cette haute idée de l’humanité, cette volonté de préserver la liberté de l’information, de la presse, partout dans le monde. RFI fait partie de notre service public de l’audiovisuel, dont nous sommes si fiers. RFI continuera sa mission. Comme le disait Camus, « la vertu de l’homme est de se maintenir en face de tout ce qui le nie ».

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