Monsieur le président, madame et messieurs les ministres, monsieur le président de la commission, mesdames les rapporteures, le 19 mars dernier, lors de l’adoption en première lecture du projet de loi sur la refondation de l’école de la République, j’exprimais toute la fierté du groupe RRDP et notre conviction profonde de vivre un moment important de notre législature. Aujourd’hui, nous sommes appelés à nous prononcer sur la traduction budgétaire d’une ambition noble, mais qui résonne aussi comme une urgence.
Car il s’agit bien d’une refondation, et de reconstruire ce qui a été détruit, piétiné. Entre 2007 et 2012, 80 000 postes ont été supprimés tandis que la pédagogie a été kidnappée, avec la suppression de la formation des personnels enseignants et non-enseignants à qui l’on n’a pourtant jamais cessé de demander toujours plus : inculquer des connaissances, mais aussi se substituer aux services sociaux, aux psychologues, à la famille, voire à la police en dénonçant – chacun s’en souvient, hélas – les enfants potentiellement à risque pour la société, et ce dès le plus jeune âge. Voilà ce que nous a laissé l’ère Fillon-Sarkozy : une politique irresponsable, désinvolte et coupable…