Intervention de Vincent Peillon

Séance en hémicycle du 5 novembre 2013 à 15h00
Loi de finances pour 2014 — Enseignement scolaire

Vincent Peillon, ministre de l’éducation nationale :

Ce sujet est d’une importance considérable pour notre pays, qui a connu l’excellence scientifique – je pense par exemple à l’école française de mathématiques, brillante et reconnue. Hélas, les évaluations à venir attesteront des difficultés qui s’accumulent et de la dégradation des résultats des élèves.

La capacité à doter les élèves d’une culture scientifique et technique, à les former au raisonnement inductif, à leur apprendre comment conjuguer preuves rationnelles et preuves expérimentales – méthode qui est au centre du contrat de rationalité sur lequel s’est bâtie la démocratie depuis la Grèce ancienne – et, en somme, à former les techniciens et les ingénieurs de demain, doit être au coeur de notre République. C’est là un sujet essentiel qui répond en partie aux préoccupations exprimées dans les questions liminaires.

Dès lors que nous avons choisi une méthode fondée sur le respect du corps collectif par l’intermédiaire du Conseil supérieur des programmes et d’une évaluation indépendante, c’est au Conseil qu’il revient de traiter cette question de l’enseignement scientifique. Il n’appartient pas au ministre de concevoir les programmes, mais seulement de donner des recommandations.

Comme vous le savez, le Conseil supérieur des programmes est pluraliste et les parlementaires de tous bords y sont représentés. J’ai également souhaité que sa vice-présidence soit confiée à Mme Anny Cazenave, membre de l’Académie des sciences, dont les travaux sont reconnus par le Collège de France, afin de témoigner, dans le sillage des travaux de Pierre-Gilles de Gennes et de Georges Charpak, de notre volonté de mettre la question de l’enseignement scientifique au coeur de la refonte des programmes. Il s’agit pour nous d’un impératif d’ordre moral.

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