Ma question s'adresse à M. le Premier ministre.
Les 23 et 24 juin derniers, plus de dix mille personnes visitaient le site Peugeot-Mulhouse, à l'occasion du cinquantième anniversaire de la création de cette usine, beau symbole de la réussite de cette entreprise française. Dans le même temps se profilait l'annonce de la restructuration du groupe PSA, avec la fermeture du site d'Aulnay et la suppression de 8 000 emplois au niveau national.
« L'État ne laissera pas faire », a affirmé le Président de la République. Soit. Mais nous craignons que cette déclaration d'intention ne suffise pas à rassurer les salariés concernés, qui attendent du Gouvernement des solutions adaptées. Quelles mesures allez-vous prendre en urgence pour accompagner ces femmes et ces hommes ?
Plus largement, au-delà du choc ressenti par ces salariés, c'est l'ensemble de la filière automobile française que vous êtes appelé, monsieur le Premier ministre, à redresser.
Je tiens à souligner qu'en 2008 l'industrie automobile avait connu de fortes difficultés. Le Gouvernement avait alors élaboré, en accord avec les constructeurs, un plan reposant sur l'investissement et l'innovation, notamment sur le dispositif bonus-malus, qui a permis à nos concitoyens d'acquérir quatre millions de véhicules neufs peu polluants.
Nous avons entendu votre volonté de renégocier le plan PSA, mais croyez bien que cette seule incantation laisse bon nombre de personnes sceptiques, alors que rien n'est proposé en matière de baisse du coût du travail, qui est pourtant une des clefs de la compétitivité de notre industrie. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.) Le plan sur la filière automobile que vous devez annoncer le 25 juillet prochain doit impérativement prendre en compte cette réalité.
Monsieur le Premier ministre, pouvez-vous nous exposer la teneur de ce plan fondamental pour l'avenir de l'industrie automobile française et nous indiquer les mesures qu'il comportera pour répondre au problème de coût du travail en France ? (Applaudissements sur les bancs des groupes UDI et UMP.)