S'agissant des crédits de France Télévisions, il est incontestable que nous payons aujourd'hui le prix fort de la décision irresponsable, prise en 2008, de supprimer brutalement la publicité après vingt heures, ce qui provoque la perte de 450 millions d'euros de recettes publicitaires en soirée. C'est depuis cette date que l'État est sollicité, alors que les ressources de France Télévisions ne provenaient jusqu'alors que de la redevance et des recettes publicitaires.
Par ailleurs, je voudrais me faire l'écho des préoccupations exprimées par plusieurs de nos collègues sur deux points précis. Certains, notamment au sein de la commission des affaires étrangères, m'ont alerté sur la cessation des activités de l'Agence internationale d'images de télévision, l'AITV, frappée par un plan de départs volontaires concernant vingt-huit journalistes. Selon la direction, le déficit de l'Agence s'élèverait à 3,5 millions d'euros à la charge de France Télévision. L'entreprise indiquant cependant souhaiter que « le service rendu par l'Agence aux cinquante télévisions partenaires soit maintenu à travers un changement d'opérateur propre à lui offrir des perspectives nouvelles », ne faudrait-il pas envisager un transfert à France Médias Monde des activités de l'AITV ?
Enfin, le prélèvement de 20 millions d'euros sur la trésorerie de l'INA prévu par le projet de budget ainsi que l'ajournement de 55 millions d'euros de dotation que l'État s'était engagé à verser pour la réalisation d'un projet immobilier déjà ancien suscitent également l'inquiétude. Ne faudrait-il pas profiter de la négociation d'un nouveau COM l'année prochaine pour réfléchir à l'engagement d'un nouveau projet immobilier adapté aux nouvelles missions de l'INA à l'ère numérique ?