En 2014, les financements publics permettront à la mission « Médias, livre et industries culturelles » de rester fidèle aux principes qui fondent le dispositif français : démocratisation, pluralisme, préservation de la diversité et qualité de la création.
Dans un environnement fortement concurrentiel où la nécessité de s'adapter aux bouleversements technologiques et aux nouveaux modes de consommation est un impératif, les défis auxquels les médias, le livre et les industries culturelles doivent faire face sont nombreux. L'État doit repenser son intervention avec pour objectif essentiel de garantir le rayonnement et la pérennité de notre modèle culturel tout en accompagnant la modernisation de ces secteurs. Il doit préserver le pluralisme et la neutralité, aider les acteurs de secteurs en difficulté, garantir la diversité de la création et sa diffusion auprès du plus large public, protéger enfin notre exception culturelle. Or le PLF pour 2014 signe précisément le retour de l'État stratège dans le domaine culturel.
Certes, dans un contexte budgétaire contraint, financer ces priorités nécessite de faire des choix. Sur ce point, si le budget du ministère prend sa part d'efforts nécessaires, il faut la relativiser, notamment par rapport aux budgets culturels de nos voisins européens. La culture, pour ce gouvernement, n'est donc pas la variable d'ajustement comme d'aucuns le prétendent.
Le système des aides à la presse se devait d'être réformé, en raison de sa complexité, de son problème de gouvernance et de la nécessaire évolution numérique – ainsi le taux de TVA super-réduit de 2,1 % dont bénéficie la presse est-il maintenu et l'engagement a-t-il été pris non seulement d'étendre cette baisse à la presse numérique, mais encore de porter cette demande au niveau européen dès 2014. La modernisation du secteur passe également par une consolidation du fonds stratégique pour le développement de la presse, maintenu pour l'exercice 2014 qui marquera également le début d'une étape importante de modernisation du modèle économique de l'AFP avec la mise en place du nouveau COM. La mission parlementaire confiée par le Premier ministre à notre collègue Michel Françaix vise à faire de cet opérateur historique, une agence moderne, fortement intégrée dans le paysage européen.
Par ailleurs, les moyens consacrés à la politique du livre et de la lecture sont également consolidés avec des autorisations d'engagement en hausse. Vous affirmez ainsi, madame la ministre, votre soutien au développement et à la création littéraire, ainsi qu'à la promotion et à la diffusion la plus large possible du livre et des pratiques de lecture. Le soutien à notre réseau de librairies indépendantes comme l'accompagnement des projets de développement numériques sont des axes forts de la politique ministérielle en faveur du livre et de ses usages.
En ce qui concerne l'audiovisuel public, les grands objectifs stratégiques de France Télévisions et de France Médias Monde ont été redéfinis afin de préserver la capacité de l'audiovisuel public à assurer ses missions et à conforter la place du secteur public au sein du paysage audiovisuel français. Un nouvel équilibre se traduit pour France Télévisions, dans son projet d'avenant 2013-2015 au COM, par la confirmation d'une volonté de clarté, d'une stratégie ambitieuse d'affirmation de la spécificité du service public, par la valorisation de la création au coeur de l'entreprise et par la volonté de s'adresser à tous les publics. À charge pour France Télévisions de redonner une identité forte à chacune de ses chaînes.
La relance de l'audiovisuel extérieur de la France par une dotation publique en hausse de 0,7 % est la garantie de la cohérence et de l'efficacité de la politique audiovisuelle extérieure française. Cette hausse lui permet de rivaliser avec les autres grands médias internationaux et d'affirmer la présence et l'influence françaises et francophones dans le paysage audiovisuel.
Vous avez réussi à préserver, malgré une très légère baisse de crédits, le soutien à nos radios associatives qui jouent un rôle de proximité auquel nous sommes tous attachés.
Ce budget est celui de la pérennité de notre modèle d'exception et de sa démocratisation. Il permet d'offrir à chacun une source d'ouverture sur le monde, un moyen de dialogue. Le voter s'impose donc.