Ma question s'adresse à M. le Premier ministre.
Le Président de la République a souhaité renouer avec l'interview du 14 juillet. Nous étions donc en droit de nous attendre à des réponses sur deux sujets de préoccupation majeure des Français.
D'abord sur la compétitivité de nos entreprises. Or, vingt-quatre heures après l'annonce du plan social chez PSA, pas une proposition du Président de la République pour la réduction du coût du travail ! Pis encore, on a vu – comme hier soir encore dans cet hémicycle – une obstination idéologique contre la TVA compétitivité qui, pourtant, de l'avis général, est une bonne réponse. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP. - Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
Rien non plus, ensuite, sur les déficits ! Pire : le Président de la République a annoncé que la règle d'or ne devait pas être inscrite dans notre Constitution. Cela signifie donc qu'il s'essuie les pieds par anticipation sur l'avis du Conseil constitutionnel qu'il a lui-même sollicité. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
Monsieur le Premier ministre, dans l'hypothèse où le Conseil constitutionnel demanderait la révision de notre Constitution pour ratifier le traité, les propos du Président de la République signifient-ils que vous renoncez à faire ratifier le traité ? (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)