En faisant une place centrale aux forces de l'ordre, dont le métier est la répression, votre proposition de loi, malgré toute la bonne volonté dont témoigne son volet social, compromet la réussite des mesures d'accompagnement dont elle est assortie.
Il faut savoir par exemple que, pour qualifier le délit de racolage public encore en vigueur, les forces de l'ordre se fondent sur le nombre de préservatifs trouvés en votre possession : une femme contrôlée en possession d'une capote ne risque rien ; celle qui en détient une dizaine, en revanche, sera considérée comme prostituée et inquiétée pour racolage. L'omniprésence des forces de l'ordre dans votre dispositif me pose donc problème.