Permettez-moi de vous raconter l'histoire de Myriam, une petite Belge que j'ai rencontrée il n'y a pas très longtemps, qui s'est prostituée en Belgique et est encore sous l'emprise de l'alcool aujourd'hui. Lorsqu'elle me raconte son histoire, elle me dit qu'elle s'est prostituée pour ses enfants, dans leur intérêt. Résultat : on les lui a retirés, et elle est tombée dans l'alcool. Malgré plusieurs cures de désintoxication, elle n'a pas réussi à s'en sortir. Aujourd'hui, elle continue à se prostituer, « librement » me dit-elle, et elle choisit ses clients. Mais elle tient debout avec les cachets, la drogue et l'alcool – comme beaucoup des femmes que je rencontre ou avec lesquelles je suis en relation sur les réseaux sociaux.
En ce qui me concerne, je n'avais pas l'impression de boire. Lorsque dix-neuf heures arrivaient, je buvais un verre, puis deux, puis trois. Je suis tombée dans l'alcool – peut-être pas très bas, mais j'en ai eu besoin. Toutes les femmes que je rencontre boivent ou se droguent, ou vivent de cachets. J'en ai connu une pour laquelle c'était un verre de whisky, une cigarette et un Lexomil. « J'en ai besoin parce que je suis en dépression », me disait-elle. En fait, elle était en dépression parce qu'elle se prostituait.