Notre proposition de loi vise notamment à responsabiliser le client. Il y a une démarche de pédagogie à mettre en oeuvre, en particulier vis-à-vis des jeunes, mais pas seulement, afin que notre société comprenne tout le mal que peut faire l'achat d'un acte sexuel.
Que pensez-vous du fait de pénaliser le client ? C'est un bien grand mot : en réalité, il s'agit moins de pénalisation que de responsabilisation, pour faire comprendre à ce client qu'il est complice du proxénétisme et des réseaux, puisque son argent sert à les alimenter, et que le respect de l'autre et du corps humain – le plus souvent celui des femmes – passe par le fait que l'on ne puisse plus acheter un acte sexuel.