Intervention de Jean Martin

Réunion du 6 novembre 2013 à 9h45
Commission des affaires économiques

Jean Martin, délégué général de la Fédération de la plasturgie et des composites :

Exactement. La prise de position de Bruxelles signifie fondamentalement : laissons à chaque État le soin de faire ce qu'il veut avec ses sacs. Il n'y a pas d'injonction formelle, seulement l'objectif d'avoir le moins possible de sacs accrochés aux fils électriques.

Mettre en place des sacs qui soient biosourcés (maïs, amidon) et biodégradables, ce serait l'idéal. Mais, premièrement, les capacités pour les fabriquer sont relativement réduites. Deuxièmement, il faut s'assurer qu'ils sont bien biodégradables. La totalité de la filière est organisée pour que ces sacs soient mis dans les conditions de dégradabilité prévues. Or, aujourd'hui, cette filière n'existe pas. Nous ne sommes pas encore organisés pour le faire.

Beaucoup de sacs plastiques d'épaisseur faible sont en provenance d'Asie, mais il reste encore une réelle industrie en France. Quand on évoque l'épaisseur de cinquante microns, il s'agit déjà de sacs extrêmement résistants. Un sac de caisse ou un sac de fruits et légumes fait, habituellement, entre treize et quinze microns. Quand on dit qu'il faut éviter les sacs assez épais de cinquante microns, soit, c'est un choix politique, que je n'ai pas à remettre en cause, mais il faudrait le faire de manière progressive pour que toute la branche d'activités, qui représente en France entre deux et trois mille emplois, ne soit pas mise en cause brutalement.

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