Ma question porte sur la lutte antivectorielle. Fin 2005-début 2006, le département de la Réunion a connu un tragique épisode de développement du chikungunya. L'épidémie a touché près de 186 000 personnes et fait une centaine de morts. Elle a également eu des conséquences sur l'économie locale, et notamment l'industrie touristique. L'Etat a été défaillant dans le traitement de l'épidémie, puisqu'un premier cas avait été détecté plusieurs mois auparavant.
Nous observons aussi régulièrement dans nos territoires ultramarins des cas de dengue. Je salue donc l'action du Gouvernement, qui prend en compte la nécessité de la lutte antivectorielle. À défaut de pouvoir éradiquer totalement les moustiques porteurs de ces infections, une observation renforcée et un traitement précoce peuvent permettre d'éviter la répétition de tels épisodes. Les crédits affectés à la lutte antivectorielle passent de 0,51 à 0,63 millions d'euros dans le projet de budget pour 2014, soit une augmentation significative de 10 %. J'aimerais savoir ce qui a motivé cet effort : s'agit-il d'une montée en puissance programmée des dispositifs de lutte contre ces épidémies, ou a-t-on observé une recrudescence des indications laissant prévoir un risque d'épidémie de dengue ou de chikungunya dans les prochains mois ? Si les moustiques venaient s'ajouter aux requins, ce serait un nouveau coup pour notre industrie touristique.