Cette audition réunit des représentantes d'associations investies dans la lutte contre les violences faites aux femmes, dont la prostitution est l'une des formes : le Collectif féministe contre le viol, représentée par sa présidente, la docteure Emmanuelle Piet ; l'association Mémoire traumatique et victimologie, représentée par sa secrétaire générale, la docteure Judith Trinquart ; le Centre national d'information des droits des femmes et de la famille, représentée par Mmes Anita Tostivint et Christine Passagne, conseillères techniques ; le collectif Abolition 2012, représenté par Mme Claire Quidet.
Il a paru important à la commission spéciale de réunir, dans le cadre d'une table ronde, des représentants de ces associations de terrain qui viennent quotidiennement en aide aux personnes victimes de la prostitution, afin d'une part, d'évaluer le contexte de violence dans lequel les personnes prostituées sont amenées à se trouver, d'autre part d'apprécier les conséquences physiques et psychologiques des violences qu'elles subissent. Il lui a paru important aussi de recueillir leur avis sur le texte de la proposition de loi renforçant la lutte contre le système prostitutionnel. À la lumière des témoignages qu'elles reçoivent, elles pourront en effet nous dire quels enseignements elles en tirent en matière de lutte contre la prostitution.
En mettant en place une commission spéciale pour l'examen de cette proposition de loi, la présidence de l'Assemblée nationale a décidé de créer les conditions d'avancer rapidement sur ce texte. Comme y avait insisté le président Guy Geoffroy lors de la première réunion, le texte de cette proposition de loi n'est pas figé : tout notre travail est de voir s'il peut être complété et amélioré. Nos auditions ont pour but de nous y aider.
J'indique que nos travaux, ouverts à la presse, sont retransmis en direct sur le site internet de l'Assemblée, où la vidéo des auditions pourra encore être visionnée quelques mois.