Mesdames, nous vous remercions. Il est incontestable que nous progressons dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Promoteur et rapporteur de la première loi sur les violences conjugales en 2005, je me souviens qu'il n'était pas gagné d'avance de faire reconnaître qu'il pouvait exister, dans l'intimité d'un couple, des violences pénalement répréhensibles. Or, plus personne ne le nierait aujourd'hui. De la même façon, nous avons progressé depuis 2010 sur le sujet de la prostitution puisqu'on exige aujourd'hui du législateur qu'il traite d'aspects dont on estimait hier encore qu'ils ne le regardaient pas. L'idée que des interdits puissent être posés en ce domaine n'est plus rejetée, notamment parce qu'est perçue la portée éducative puissante qu'ils peuvent avoir. Reste à trouver les bons interdits.
Nous sommes sur un chemin que la Suède et quelques autres pays ont emprunté avant nous et que d'autres pays attendent que nous empruntions. Lors de déplacements en Espagne, en Belgique ou aux Pays-Bas, j'ai constaté que ces pays, qui sont allés très loin en matière de réglementation, et donc de justification de la prostitution, s'interrogent aujourd'hui et attendent que la France donne un signal. Nous sommes sur un chemin irréversible.
La séance est levée à onze heures trente-cinq.