Je vous félicite à mon tour, monsieur le rapporteur pour avis, d'avoir consacré votre rapport à France 3. La baisse d'audience de la chaîne est liée à la valse-hésitation concernant sa mission même. En outre, la France 3 apparaît – du moins son personnel le ressent-il ainsi – comme la variable d'ajustement au sein du groupe France Télévisions : la définition de ses champs de compétence résulte souvent de compromis budgétaires. Comme vous, monsieur le rapporteur pour avis, j'estime que la chaîne et son personnel constituent un atout pour l'audiovisuel public, qu'il est nécessaire de pérenniser ses moyens et, surtout, de clarifier son identité. À cet égard, vous proposez que sa vocation régionale devienne l'essentiel de sa mission. Une telle clarification doit se traduire dans le COM, à l'issue d'un véritable débat avec le personnel et avec les usagers.
D'autre part, il me paraît tout à fait normal que l'État et notre Assemblée assument respectivement leur rôle de tutelle et de contrôle sur le service public audiovisuel. En revanche, la convocation de la direction de France Télévisions tous les quinze jours devant le CSA ne me paraît guère correspondre à un besoin. Il conviendrait au contraire de donner des responsabilités à la direction du groupe, afin qu'elle remplisse les missions qui lui ont été assignées par le COM.
Enfin, comme l'a dit M. Rogemont, France 3 doit permettre un échange entre les différentes régions. Je pousse même le raisonnement : loin de devenir un instrument de repli sur les intérêts locaux, la chaîne doit, grâce à son ancrage régional, nourrir la République de tout ce qui se réalise dans les territoires.
Je me félicite que notre Commission auditionne prochainement la direction de l'INA. Nous pourrons ainsi mieux évaluer la qualité du projet immobilier, sa nécessité et ses besoins de financement.
Les salariés de France Télévisions manifesteront demain pour défendre les chaînes publiques. Nous pouvons tous aller les saluer à cette occasion. Je rappelle que le COM prévoit la suppression de 650 postes au sein du groupe. Je m'étonne d'ailleurs que nos collègues de l'opposition se plaignent de la baisse des dotations, alors même qu'ils estiment que le Gouvernement ne va jamais assez loin en matière de réduction des dépenses publiques. Pour sa part, le groupe GDR s'inquiète de cette diminution et n'approuvera pas, pour cette raison, le budget de l'audiovisuel public.