Je vous félicite à mon tour, monsieur le rapporteur pour avis.
Mon collègue Jean-Jacques Vlody et moi-même avons travaillé sur la situation du Réseau outre-mer première et, plus particulièrement, de France Ô, qui constitue pour nous un sujet de préoccupation. En effet, compte tenu des orientations stratégiques adoptées par le groupe France Télévisions, le statut de France Ô est devenu une énigme : alors qu'elle est souvent qualifiée de « chaîne des outre-mer » ou de « chaîne de la diversité », il s'agit en réalité d'une chaîne fourre-tout qui diffuse ou rediffuse de vieilles séries, des programmes relatifs aux cultures urbaines et, la nuit, les journaux de différentes stations des outre-mer.
Dans le contexte de restructuration en cours, des questions légitimes se posent quant à la politique menée par France Télévisions à l'égard des outre-mer : qu'en est-il du recentrage de la ligne éditoriale de France Ô ? Quel sera l'avenir des stations régionales concurrencées par des chaînes privées performantes, en particulier à la Réunion ? Que deviendra le personnel ultramarin du groupe dans cette restructuration, et notamment les cadres, qui devraient être les plus touchés ? Au moment où le Premier ministre m'a confié une mission sur la régionalisation de l'emploi dans les outre-mer, ces annonces tombent mal.