Au nom du groupe GDR, je félicite à mon tour le rapporteur pour avis de son travail et de son choix d'étudier plus particulièrement la PQR à l'heure où des journaux aussi anciens que Nice Matin sont touchés et alors que le groupe Centre France-La Montagne vient d'annoncer la suppression de 230 emplois.
La presse écrite n'est pas un malade condamné dont nous devrions accompagner la longue agonie : notre rôle est d'aider la profession à identifier les complémentarités entre le journal écrit, porté, acheté, et le numérique.
Nous devrions agir plus particulièrement dans trois domaines. Premièrement, l'accord relatif à Presstalis a permis d'éviter la disparition de l'entreprise, qui aurait porté un coup fatal à la distribution, mais l'équilibre sera impossible à atteindre aussi longtemps que coexisteront deux messageries concurrentes dont l'une choisit les magazines les plus rentables pendant que l'autre est astreinte à distribuer la presse quotidienne. Il faut aller vers la constitution d'une coopérative unique.
Ensuite, comme l'a dit le rapporteur pour avis, il faut cibler les aides : on ne peut continuer d'aider de la même manière les magazines de télévision et la presse citoyenne d'intérêt général. Il convient donc de réaffecter les aides sans en réduire le montant global.
Enfin, nous devons aider les diffuseurs – ce qui n'est pas contradictoire avec l'aide au portage –, notamment en rapprochant points de vente et clients.
Avec notre collègue Michel Françaix et toutes les organisations professionnelles et syndicales du secteur, j'ai organisé à l'auditorium du Monde, au printemps, une réunion qui a permis d'élaborer une proposition de loi sur le sujet. J'en appelle au Gouvernement afin que notre réflexion débouche sur un texte législatif réformant les aides en vigueur.