Je salue le sérieux du travail accompli par la rapporteure pour avis. Je vois dans le rapport un hommage implicite aux politiques en faveur du livre et de la lecture menées pendant le précédent quinquennat.
La France compte 2 500 librairies indépendantes, dont 538 sont labellisées « librairie indépendante de référence ». Ce réseau dense, à la rentabilité certes fragile, résiste plutôt mieux que les chaînes ou les points de vente de la grande distribution. La politique du Gouvernement suit celle du Gouvernement précédent, notamment pour ce qui est de la transmission des fonds de commerce. Cette politique est heureusement renforcée, mais ce plan en faveur des librairies demeure modeste au regard du nombre de celles qui sont concernées et des difficultés économiques qu'elles connaissent.
Un autre motif de satisfaction résulte de politiques passées judicieuses : notre réseau performant de 7 100 bibliothèques et 9 200 points d'accès au livre offre un maillage satisfaisant qui permet l'accès à la lecture publique de 55 millions de personnes. De 2008 à 2012, 623 nouveaux établissements ont été subventionnés et le personnel a gagné en professionnalisme.
Les contrats territoire-lecture ont été salués. Je déplore l'abandon, faute de financement, de l'opération « Premières pages », pourtant utile dans la lutte contre l'illettrisme et l'« illectronisme ».
Enfin, il est bien de reconnaître le rôle joué par les communes, mais la baisse de leurs investissements fragilise l'édifice.
Dire, comme il est fait dans le rapport, qu'après trois ans le bilan des quatorze propositions pour la lecture est jugé « contrasté » paraît très surprenant, tout comme la preuve qui en est donnée : affirmer que la proposition d'étendre les horaires d'ouverture pour les cinquante bibliothèques les plus importantes s'est révélée décevante, n'est-ce pas chercher à voiler la réussite générale de la politique précédemment suivie ?
Le groupe UMP ne votera pas les crédits du programme « Livres et industries culturelles ».