C'est avec une grande satisfaction que nous vous avons entendue, madame la ministre, exprimer l'entier soutien du Gouvernement à notre proposition de loi. Les associations d'accompagnement et de réinsertion des personnes prostituées, que nous avons entendues, s'inquiètent des moyens qui seront effectivement mis à leur disposition. Vous l'avez souligné, nous avons voulu un dispositif complet. Ainsi, en vertu de l'article 2 de notre proposition de loi, des commissions départementales réuniront tous les acteurs de l'accompagnement des prostituées, aux côtés des services de l'État. Mais les associations sur le terrain constatent le manque de coordination des ministères concernés. Elles redoutent en particulier que le ministère du logement, qui gère les CHRS, considérant que le ministère des droits des femmes a pris la main sur cette question, ne se défausse sur lui. Pour éviter le risque de parties de ping-pong, ne faut-il pas prévoir une action nationale coordonnée ? À Grenoble, où les associations ont réussi à faire sortir 56 personnes de la prostitution, seules 36 ont trouvé un logement… Enfin, merci si nous pouvons lever tous les gages de cette proposition de loi.