Nous avons voulu savoir comment ils avaient obtenu ces informations et nous avons identifié plusieurs vecteurs de communication.
Le premier vecteur est ce que l'on appelle trivialement le « bouche à oreille », qui émane en général de jeunes un peu plus âgés, voire d'adultes, qui informent les plus jeunes ou les initient en leur présentant les atouts de la zone frontalière. Le « bouche à oreille » intervient également dans la cour du collège ou au sein de la famille, par le père, le grand-père, l'oncle, le cousin ou le grand frère. Les filles sont aussi informées que les garçons puisqu'elles assistent à ces discussions.
L'autre vecteur de communication, ce sont les publicités organisées et orchestrées par les clubs de Catalogne sud. Les jeunes citent des exemples très précis de publicités qui peuvent être des panneaux publicitaires sur les routes, au sud comme au nord de la Catalogne et dans les Pyrénées-Orientales, des tracts distribués à la sortie des matchs de rugby ou encore des limousines à l'effigie des clubs qui circulent dans le département, plus précisément dans la ville de Perpignan. J'ai entre les mains un dépliant destiné à présenter aux jeunes les adresses à la mode, boutiques de vêtements, boîtes de nuit, et parmi ces publicités il y en a une pour le Paradise.
D'autres formes de publicité existent dans le folklore. Je pense à une chanson sur le club Dallas, chantée par un groupe de jeunes chanteurs locaux lors des cérémonies et des fêtes locales, ou encore au carnaval, dans un petit village des Pyrénées-Orientales, qui en 2011 avait pour thème le Paradise.
Les jeunes nous ont également signalé avoir entendu des publicités sur les radios destinées à leur public.
Leur dernière source d'information, ce sont les médias, en particulier certaines émissions de télévision. D'autres jeunes nous ont signalé avoir vu dans le journal local L'Indépendant ou dans d'autres journaux des articles mentionnant l'ouverture du Paradise.