Il s'agit d'une étude universitaire, mais d'autres personnes sur le terrain sont plus à même de vous proposer des solutions. Ce qui pourrait être fait au sein de l'institution scolaire, dans le monde social ou dans d'autres sphères de la société, serait de travailler sur le genre et la construction sociale et culturelle de la sexualité. Les théories du genre sont intégrées et mieux comprises par les jeunes dans d'autres domaines, mais elles ne s'appliquent pas encore à la sexualité, qui, pour eux, relève de la biologie.
Ce qui ressort également de notre étude, c'est le rapport des jeunes à la consommation. En se rendant dans les clubs, ils ont un sentiment de liberté et d'autonomie, et ils s'affirment comme des acteurs de leur vie. Ce sont eux qui décident et qui dominent. C'est d'autant plus étonnant que lorsqu'on étudie la manière dont se passent les soirées dans ces clubs, on se rend compte que tout est organisé et que le parcours des clients est parfaitement fléché, très encadré, qu'ils sont très peu acteurs de leur soirée. Mais cette contrainte, ils ne la voient plus. Ils consomment, donc ils existent.
Ma collègue va vous parler du travail qui va être réalisé dans un lycée, à la suite de notre étude, grâce aux professeurs, au responsable de l'établissement et à une jeune artiste.