Nous avons en effet besoin de faire preuve de pédagogie car il n'est pas simple de comprendre que nous sommes abolitionnistes, mais pas prohibitionnistes. Nous n'interdisons pas la prostitution, qui reste autorisée, mais nous sanctionnons les clients.
On nous traite ici ou là d'hypocrites. Nous devons donc expliquer et discuter. Des débats ont lieu, qui sont d'ailleurs plus posés que je ne l'aurais imaginé, mis à part quelques excès – je pense à ces fameux « salauds » et au slogan « Touche pas à ma pute » qui touche le fond.
Le Haut conseil devrait-il mener un débat public sur le sujet ? Est-il facile de mener un tel débat ? En avez-vous conduit un avec des associations qui ne sont pas forcément très informées du système prostitutionnel ?